L'art de la détox !

À quoi sert une cure détox ?

Pourquoi parle-t-on d’encrassement ?

Quels sont les mécanismes qui régulent la congestion de notre organisme ?

Comment on s’y prend pour faire une cure détox ? 

Article écrit par Marie Périn Naturopathe, coach jeûne et détox

 

L'encrassement :

Quand on parle d’encrassement, on parle en fait de nos liquides et de nos tissus qui se congestionnent sous l’effet des » poisons » qui pénètrent la barrière intestinale lorsque celle-ci devient poreuse. Cette porosité peut être la conséquence d’une dysbiose qui correspond à un déséquilibre du microbiote et avoir des origines génétiques ou s’installer suite à des traumas ou un excès de stress physique ou émotionnel. Les facteurs favorisant le déséquilibre du microbiote sont multiples et peuvent être des allergies ou des intolérances, de mauvaises habitudes alim, la prise répétée d’antibiotiques, des problèmes d’absorption des sels biliaire (foie), du sport très intense, l’abus alcool, des infections gastro (bactériennes, virales ou parasitaires comme le candida), une inflammation de l’intestin (gastro-entérite)…

La santé de nos intestins et de notre microbiote :

Si notre muqueuse intestinale devient poreuse, sous l’influence de divers facteurs cités plus haut, elle laisse plus facilement passer les molécules étrangères comme les bactéries, virus, toxiques, toxines, protéines, médicaments, métaux lourds, cytokines pro-inflammatoires et les toxines du candida et même les molécules alimentaires mal digérées. L’organisme les reconnait alors comme étrangères au soi et engage une réaction de défense immunitaire entrainant un phénomène d’inflammation. Ces molécules qu’on regroupe sous l’appellation » toxines » pour simplifier, vont ensuite migrer vers le foie puisqu’il filtre le sang. Mais si celui-ci est déjà en surcharge, il peut se trouver en difficultés et les toxines vont alors s’accumuler dans les tissus.

Elles peuvent également migrer vers d’autres systèmes comme le système nerveux en passant la barrière hémato-encéphalique qui pourraient être à l’origine des neuro-inflammations qui font le lit de nombreuses maladies. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin sont d’ailleurs de plus en plus diagnostiquées par les médecins comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique toutes deux caractérisées par une atteinte inflammatoire chronique récidivante de la paroi intestinale dont l’origine exacte est d’ailleurs inconnue puisqu’elle est probablement multiple comme beaucoup de pathologies. Le lien entre intestin et pathologies et l’impact de notre alimentation est étudié depuis longtemps par des médecins reconnus comme le docteur Kousmine qui préconisait la désintoxication du foie dans un de ses piliers suivit du docteur Seignalet qui a écrit le livre » l’alimentation de la 3ème médecine « . Dans la lignée de ces chercheurs et plus récemment, le docteur Guillaume Fond démontre, dans son livre et des conférences diffusées sur internet, les liens entre la santé de ses intestins et la santé de son cerveau mettant en avant les intérêts de la restriction calorique et du jeûne.

Les organes d'élimination :

Nous avons 5 émonctoires qui sont des organes d’élimination de nos déchets : le foie, les intestins, les reins et les poumons qui travaillent en réseau donc si un des émonctoires est surchargé il peut s’appuyer sur un autre. C’est le cas par exemple des intestins, s’ils sont agressés, le foie va prendre le relais pour éliminer les toxines ayant passé la muqueuse et se retrouvant en libre circulation dans le sang. Mais si celui-ci est aussi surchargé, il peut y avoir des répercussions en périphérie comme des problématiques de peau. Mais à l’inverse, les problèmes de peau sont multiples et pas nécessairement liés à une surcharge hépatique, c’est pourquoi il est nécessaire pour les naturopathes d’élaborer les différentes hypothèses en investiguant le terrain de son consultant en lien avec les déséquilibres manifestés.

A chacun sa cure !

Les maux de l’encrassement sont aussi des mots du corps dont les manifestations/symptômes qui dépendent de notre terrain/constitution.
L’encrassement va se manifester par des maux, autrement dit des mots du corps, (le mal-a-dit) qui vont émettent des manifestations ou symptômes qui dépendent de notre terrain. Ce terrain, notre constitution est la somme des forces et faiblesse issues de divers paramètres comme l’hérédité, de l’environnement, de l’hygiène de vie, de la gestion des émotions et du stress qui sont des paramètres propres à chacun. C’est pourquoi même s’il existe des règles universelles de bien-être, chaque être étant unique, il n’existe pas de recette toute faite pouvant s’appliquer pour tous et donc l’accompagnement individuel est indispensable pour obtenir des résultats au même titre que l’investissement personnel. Car si nous ne pouvons pas intervenir sur nos gènes qui conditionnent notre hérédité, nous pouvons intervenir sur leur expression conditionnée par tous les autres paramètres, c’est l’épigénétique. Nous avons donc le pouvoir d’améliorer ces paramètres en cherchant les causes de la cause pour travailler à les régler sur le long terme et c’est une bonne nouvelle ! Notre bien-être serait donc entre nos mains ! Et il ne tient qu’à nous d’agir pour le préserver, l’améliorer ou le retrouver selon les cas de figure.

A savoir:

Soutenir son foie pour la détox est aussi utile en cas de :

    • Déséquilibre hormonal avec syndrome prémenstruel marqué
    • Syndrome métabolique (obésité viscérale : tour de taille supérieur à 88 cm pour les femmes et 94 cm pour les hommes), résistance à l’insuline, hypertension, taux de triglycérides élevés.
    • Pathologies liées au foie (hépatites, stéatoses)
    • Le ralentissement métabolique (prise de poids, hypotension, fringales, frilosité, cheveux/peau/ongles fragiles)

 

Les signes de surcharge hépatiques sont principalement (liste non exhaustive) :

    • Migraines ou mots de tête réguliers
    • Peu d’appétit le matin
    • Allergies ou démangeaisons cutanées sans raison (prurit)
    • Pellicules
    • Douleurs articulaires ou digestives
    • Mauvaise haleine, langue chargée au réveil
    • Réveils réguliers entre 1h et 3h du matin
    • Fatigue après le repas du midi
    • Appareil ORL souvent encombré
    • Une urine plus foncée et odorante (or 1ʳᵉ urine du matin)
    • Selles grasses et jaunes qui flottent
    • Frilosité

      À noter que ces signes ne sont pas forcément en lien avec une surcharge hépatique, il peut y avoir d’autres raisons donc là encore une investigation du Naturopathe est nécessaire pour déceler les causes potentielles.

 

Comment on s'y prend pour la cure détox ?

    • C’est le foie qui effectue ce qu’on appelle la détox donc c’est lui que l’on va venir soutenir lors d’une cure pour qu’il puisse effectuer correctement son travail de filtre et d’élimination
      Mais une cure ça se prépare !
      Tout d’abord, on retire tous les sources potentielles d’agressions comme des aliments mal tolérés ou inflammatoires, les sources de pollution comme les métaux lourds ou les perturbateurs endocriniens, les pesticides…les sources de stress ou de contrariété. Il sera important de veiller à un sommeil de qualité pendant cette cure car le foie travaille surtout la nuit entre 1h et 3h du matin.
      Si besoin, on répare la muqueuse intestinale et on soutient le microbiote. On revitalise si nécessaire car les phases de détox du foie ont besoin de cofacteurs pour fonctionner correctement et notamment des antioxydants pour lutter contre les radicaux libres produits. Car si toutes les phases ne sont pas correctement effectuées dans le foie, il peut y avoir une surproduction de radicaux libres que l’organisme n’arrivera pas à neutraliser intégralement s’il est en carences. C’est pourquoi il est déconseillé d’effectuer une détox dans le cas de carences avérées (analyses) ou supposées (symptômes) ou alors un soutien devra être apporté le cas échéant.

Le foie pourra aussi être soutenu par des plantes à associer pour une efficacité sur les 3 phases de détox du foie et selon l’effet recherché car chaque plante a ses actions spécifiques : Artichaut, Romarin, Radis-noir, Chardon-Marie, Chrysantellum, Desmodium, Curcuma,… La forme galénique (tisane, gélules de plante sèche, macérât, teintures mères,…)sera appréciée en fonction de l’effet recherché.

A noter également que les reins doivent aussi fonctionner correctement avant de se lancer dans une détox car ils seront une des portes de sortie des toxines. Il faudra donc veiller à bien s’hydrater et éventuellement associer certaines plantes diurétiques en fonction du terrain de la personne et de sa vitalité car celles-ci peuvent aussi entrainer une perte de minéraux. Une revitalisation sera d’ailleurs nécessaire après la cure de détox pour que l’organisme retrouve ses fonctions et que la cure soit bénéfique sur le long terme.
On pourra également soutenir l’action d’élimination des reins en activant la sudation avec de l’activité douce comme la marche, la natation, le vélo ou des saunas (si pas de contre-indications). Le mouvement via les activités physiques aura également pour avantage d’activité les poumons qui est un des émonctoires d’élimination et qui permet d’évacuer les acides responsables entre autres de la déminéralisation de l’organisme (délétère pour tout ce qui est ostéo-articulaire mais aussi pour pleins d’autres fonctions de l’organisme).

Quelques exemples de cure détox à adapter selon les cas de figure :

    • les cures uniquement de plantes (douces ou soutenues)
    • les cures de jus de légumes
    • les monodiètes
    • le jeûne intermittent

NB: ces pratiques sont à adapter selon le profil (terrain), les objectifs, les contraintes de vie…

Pour vous accompagner au mieux sur ce sujet j’ai créé une consultation DETOX sur mesure et pour en savoir plus sur la naturopathie et ma pratique je vous invite à réserver une séance découverte gratuite ici.

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    Sources :

        •  » Bien manger pour ne plus déprimer  » du Dr Guillaume Fond, Éditions Odile Jacob, 2022.

          •  » L’alimentation de la 3ème médecine  » du Dr Jean Seignalet, Éditions du Rocher, 2012.

            •  » La méthode Kousmine  » du Dr Catherine Kousmine, Editions Jouvence, 2011.

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